Atelier de lecture à haute voix
à Mont-de-Marsan
les samedi 28 et dimanche 29 mars
Paula de Oliveira, comédienne et formatrice, conduira cet atelier:
une note d’intention, ci-dessous, vous informe du contenu et de l’organisation de ces jours de travail.
Lieu : Le Cercle des citoyens,
7 rue du Maréchal Bosquet
40 000 Mont-de-Marsan
Horaires : 10h à 13 h et 14h30 à 18h30
Tarif : 120 Euros . Prise en charge possible au titre de la formation professionnelle.
Inscription : il vous suffit de faire parvenir un acompte de 30 euros à :
La scène déménage, Françoise Bourgon, 556 chemin d’Arcet 40500 Montaut
Plus d’informations, n’hésitez pas à nous contacter 07 51 05 27 15.
Si vous aviez une impossibilité à cette date, mais que vous souhaitiez rejoindre un autre groupe ultérieurement, merci de bien vouloir nous le signaler, nous vous contacterons de nouveau lors d’une prochaine session.
Lecture à haute voix, mode d’emploi
Nous nous retrouverons pour travailler deux jours ( samedi et dimanche ), chacun
découpé en une séance du matin, et une de l’après-midi : de 10h00 à13h, puis de
14h30 à 18h30.
C’est un travail qui demande une concentration suffisamment intense pour ne
pas enchaîner les heures sans une pause-déjeuner détendue... et substantielle.
Il est possible à chacun d’emmener sur place son repas, ou d’aller se restaurer à
l’extérieur le samedi (le dimanche, les possibilités de restauration en ville sont
minces). Souvent, rester ensemble nous permet de continuer notre exploration de
façon informelle et plaisante. Mais ce n’est pas une obligation.
Nous ne serons pas plus d’une dizaine : pas trop nombreux pour que le temps soit
laissé à chacun d’explorer sa propre voix, mais suffisamment pour créer la tension
d’écoute, la chambre d’écho d’un auditoire.
Je demande à chacun-e d’amener un texte littéraire de son choix. Nous ne
chercherons pas à comparer l’originalité ou de la subtilité de nos choix. Il s’agit
avant tout pour chacun de pouvoir « s’appuyer » sur un texte avec lequel il se sent
suffisamment d’affinités électives pour tenter de le faire entendre.
Il n’y a donc aucun registre à exclure. Je peux juste vous suggérer d’éviter les
textes très dialogués et le théâtre, en tout cas tout ce qui se rapprocherait d’une
langue très « parlée » qui risquerait de complexifier trop tôt notre approche par des
problématiques d’ interprétation.
Je me charge quant à moi d’amener certains textes qui nous permettront d’une part
d’explorer certaines difficultés techniques, d’autre part de « déplacer » chacun d’un
territoire trop familier.
Nous tenterons ainsi d’explorer comment les liens intimes que nous entretenons
avec notre langue doivent être mêlés à la conscience de son irréductible étrangeté
quand nous tentons de la faire entendre.
J’en profite pour vous dire que toutes nos « particularités » — physiques,
psychiques, langagières —, toutes nos retenues, pudeurs, bref, tout ce qui constitue
la singularité de chacun, recèle précisément nos plus belles capacités d’expression
voire même de séduction. Il ne s’agit pas de trouver une voix « normée », il s’agit de
rendre audible la voix singulière de chacun.
S’il n’existe pas à mon sens de « trucs » — qui deviennent vite des « tics » — il
existe bien un travail du corps et de la voix dans l’espace : on lit aussi avec les
pieds, c’est-à-dire avec la posture, qui détermine le souffle.
L’écoute attentive de ses propres rythmes de respiration et de phrasé, le placement
du corps, du souffle, de la voix : tout cela suppose d’explorer ses propres mesures
(le trop / le pas-assez, le murmure/l’articulation, l’immobilité/ le mouvement, la
proximité / l’éloignement) dans un espace, et de développer en quelque sorte
l’attention « incarnée » de notre parole au cercle de l’auditoire.
Mais c’est bien l’exploration orale de la complexité littéraire d’un texte qui nous
permet de travailler à relier sons et sens, exploration langagière et traduction
sensible. Plus un texte est riche de sens, plus son articulation orale déploie nos
ressources d’expression et d’interprétation.
C’est ces aller-retour constants entre sons et sens qui nous déplient et nous
articulent, et nous rendent audibles.
J’espère que ces deux jours permettront à chacun de repartir avec quelques
repères personnels, quelques indices intérieurs, d’entendre quelque chose de sa
propre singularité langagière et de s’ouvrir à cette exploration, si riche de
résonances, que constitue la lecture, à voix haute, d’un texte écrit, à l’attention d’un
autre que soi-même.
Paula de Oliveira.